Le camp de concentration de Jasenovac, l’Auschwitz des Balkans
3. La vie quotidienne au camp
L’arrivée à Jasenovac
Nourriture et logement
Le travail forcé
Sévices et exécutions
3.3. Le travail forcé
Dans les camps I et II sont internés jusqu’à la fin de l’automne 1941 principalement des Juifs de Zagreb, Osijek, Sarajevo, auxquels s’ajoutent des Serbes et de opposants croates. Il y a parmi eux beaucoup d’intellectuels qui sont spécialement maltraités par les gardes. Privés de tout, mal nourris, ils sont astreints aux travaux les plus pénibles : il doivent construire des baraques et élever des digues pour prévenir les inondations. Durant le travail ils sont continuellement roués de coups et battus. Ljubo Milos interdit aux gardes d’utiliser des armes à feu et leur recommande d’utiliser le couteau… Lorsque les camps I et II sont supprimés, seules quelques centaines de détenus de ces camps sont transférés dans le camp III, uniques survivants des quelques milliers d’internés…
Dans le camp III il y a des commandos intérieurs et des commandos extérieurs. A l’intérieur, les commandos ordinaires (laverie, cantine, entretien…) et des ateliers dans la tuilerie, des ateliers de gaz, d’électricité, chargement et déchargement de bateaux ou de trains de marchandises… au rythme de 10 heures de travail quotidien et sept jours par semaine. Le dimanche ne sera de repos que courant 1943. Tout sabotage ou tout travail mal fait ou fait trop lentement est puni de mort.
A l’extérieur, les commandos travaillent à la construction d’une enceinte de barbelés sur les digues, à la construction du mur d’enceinte, à l’abattage d’arbres, à la construction de casemates et d’ouvrages de défense… toujours sous les coups et les injures. Souvent des groupes entiers ne reviennent pas au camp : il ont été abattus par les gardes pour « tentative d’évasion »…
























