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Le Statthalter Chlodwig Hohenlohe Schillingfürst |
Succédant en octobre au maréchal von Manteuffel, le Statthalter Chlodwig von Hohenlohe-Schilligsfürst, ancien ambassadeur en France, prend ses fonctions. Il inaugure une période de véritable répression, particulièrement active à partir de 1887 : actions de police, expulsions, procès politiques, dissolution des associations n’acceptant pas d’Allemands comme les chorales, les sociétés de Gymnastique ou les fanfares, imposition de passeports étrangers pour les sortants et les rentrants sur le territoire. En février 1887, aux élections du Reichstag dissous pour insubordination, victoire des protestataires et des champions de l’opposition contre les candidats gouvernementaux : Kablé est élu à Saverne, Lalance bat Jean Dolfuss à Mulhouse, Siffermann remplace Zorn de Bulach à Benfeld... Mais cette élection marque le chant du cygne de la protestation. Kablé meurt en août 1887 et de nouvelles élections ramènent Petri et Zorn de Bulach, députés gouvernementaux. A partir de 1888, le régime se durcit encore lorsqu’arrive au pouvoir Guillaume II, qui n’entend pas grand chose aux subtilités locales et renvoie Bismarck en 1890, marquant sa volonté de gouverner seul.
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Guillaume II, empereur d’Allemagne (1888-1918 |