Alsace, le temps du Reich : 1870-1918
8.4. La fin du conflit
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Lauw, petite commune haut-rhinoise près de Masevaux, accueille les Libérateurs. Dessin de Hansi |
Les pertes ont été énormes. Epuisés par quatre années de guerre, le 3 Novembre les marins se mutinent à Kiel, rejoints de suite par les ouvriers du port. L'infanterie ne peut contenir l'assaut et la mutinerie s'étend. Lübeck tombe le 5 novembre, Hambourg le 6. Depuis ces villes, des milliers de marins armés embarquent dans des trains bondés pour toute l'Allemagne. Dans tout l'Empire les marins mutinés font tomber une à une les villes, aidés par les garnisons qui se joignent à eux. Le 9 Novembre, l'Empereur annonce son abdication. Sur le toit du Reichstag flotte le drapeau rouge. Dans la nuit du 9 au 10 novembre, le premier train de marins mutinés passe le pont de Kehl et arrive en gare de Strasbourg. La garnison de la gare est de suite maîtrisée. D'autres trains arrivent. La gare se transforme en bivouac géant. A 6 heures, le commandement militaire de la Place Kléber se rend. La république libre d'Alsace-Lorraine est proclamée dans toute la ville. Les autres villes alsaciennes suivent.
L’entrée des troupes française à Strasbourg dans un enthousiasme indescriptible met brutalement fin au régime des soviets.
250 000 Alsaciens et Lorrains ont été mobilisés dans l'armée allemande, généralement sur le front russe. Les Alsaciens - Lorrains déplorent 50 000 soldats tués et 150 000 blessés.
| Le Soviet à Strasbourg, novembre 1918 |
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| Novembre 1918 : l’entrée des troupes françaises à Strasbourg par la porte de Schirmeck |
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| Strasbourg, novembre 1918 : la République des Conseils est proclamée à Strasbourg. Document des Archives Municipales, Strasbourg |
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