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Le ghetto de Stanislawow

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1. La ville soviétique

Stanislau (ou Stanislawow) est une ville aujourd'hui en Ukraine (connue sous le nom d'Ivanov Frankovsk). Au début de la guerre, la population juive de la ville est d’environ 30.000 personnes. Quand la guerre éclate, les milliers de réfugiés Juifs de l'ouest arrivent dans la ville. Mais très peu des Juifs de la ville ou de Juifs réfugiés réussissent à franchir la frontière de la Roumanie ou de la Hongrie. Stanislawow est soumise à plusieurs bombardements d'artillerie et le 16 septembre 1939, les troupes et la police polonaise quittent la ville, ouvrant grande la porte au chaos qui règne plusieurs jours. La populace ukrainienne des villages environnants et des bandes organisées pillent les entrepôts de l’armée et lancent un pogrom contre la communauté juive, d’abord dans les environs, puis dans la ville même. Le 18 septembre les Soviétiques arrivent. Ils remettent de l'ordre dans la ville et mettent fin aux émeutes dans les environs. Au début de l’occupation soviétique, plusieurs communistes juifs de la ville siègent au conseil de la ville, comme A. Eckstein (vice maire), Rozental (patron de la police), Kochman (son adjoint), Mendel Blumenstein (chef de la prison), Shkulnik (son adjoint), et l'avocat Hausknecht (directeur de la poste). Mais dès que la région est intégrée à la république soviétique d’Ukraine, les communistes locaux sont relégués à des postes subalternes.

Une période difficile commence pour les Juifs de Stanislawow, lorsqu’en en été 1940, quand beaucoup de Juifs, principalement les réfugiés, sont exilés en Sibérie…. Des Juifs locaux cachent beaucoup de leurs coreligionnaires chez eux ; les militants sionistes sont emprisonnés et tous les responsables des divers organismes juifs de la ville sont limogés. Seules peuvent fonctionner les synagogues, uniques établissements où la vie sociale et spirituelle de la communauté peut encore s’exprimer. Mais les synagogues elles mêmes ont du mal à survivre à cause des taxes élevées que leur impose le pouvoir soviétique. Quelques organismes d'aide publique peuvent fonctionner, comme une cantine pour les réfugiés, une école primaire en Yiddish ou encore le théâtre…

Toutes les grandes entreprises privées, particulièrement les usines juives, disparaissent. Des entrepôts et des magasins sont confisqués. Seuls peuvent continuer à exercer les petits commerçants et les petits artisans, mais les autorités imposent de telles taxes qu’ils finissent tous par fermer boutique. La grande masse des juifs perd ses ressources traditionnelles et est forcée de chercher du travail dans les usines, les domaines agricoles, les magasins et les bureaux nationalisés. Heureusement, le travail ne manque pas. Les autorités facilitent le système des coopératives, ce qui permet aux tailleurs, cordonniers, boulangers et autres artisans regroupés de poursuivre leurs activités dans des entreprises nationalisées…

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