Ravensbrück, camp de concentration nazi
7. Témoignages
Conditions de vie
Le Kommando vidange
Le couloir des fusillées
Gazages : le commandant parle
Uckermark
Le matin au camp
Les appels
Froid et intempéries
La nourriture
L’hygiène
Le travail
Les petites Tziganes
Les « lapines »
Les nouveaux nés
La résistance
Les punitions
7.4. Gazages : le commandant parle
Johann Schwarzhuber, commandant du camp. Procès de Ravensbrück à Hambourg 1946-47.« J’ai assisté à un gazage (décembre 43). Cent cinquante femmes furent poussées à la fois dans la chambre à gaz. L’Hauptscharführer Moll donna l’ordre aux femmes de se déshabiller et leur dit qu’on allait procéder à un épouillage. Les femmes furent alors introduites dans la chambre et la porte fut verrouillée. Un détenu homme, portant un masque à gaz, monta sur le toit et jeta par une ouverture qu’il renferma immédiatement après, une boite de gaz dans la pièce. J’entendis des gémissements et de plaintes. Après deux ou trois minutes, le silence se fit dans la chambre. Je ne peux dire si les femmes étaient mortes ou étourdies. Je n’étais pas présent lorsqu’on vida la chambre. On m’a seulement raconté - c’est Moll qui me l’a raconté - que les cadavres furent immédiatement transportés au crématorium. »
