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Les petits ghettos

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3. Lituanie

Birzai, Lituanie
Jubarkas, Lituanie
Kalvartya, Lituanie
Kedainiai, Lituanie
Kelme, Lituanie
Kretinga, Lituanie
Kupiskis, Lituanie
Kybartai, Lituanie
Memel-Klaipeda, Lituanie
Panevezys, Lituanie
Plunge, Lituanie
Raseniai, Lituanie
Rokiskis, Lituanie
Sakiai, Lituanie
Seduva, Lituanie
Siaulai, Lituanie
Taurage, Lituanie
Ukmerge-Vilkomir, Lituanie
Utena, Lituanie
Vilkaviskis, Lituanie
Zagare, Lituanie
Zarasai, Lituanie

3.7. Kupiskis, Lituanie

Ville du nord-est de la Lituanie, Kupiskis possède une communauté juive dès le XVIIè comme en témoignent des pierres tombales trouvées au cimetière. Il y a 1.350 Juifs à Kupiskis en 1847 et 2.661 (71% la population) en 1897. La Première Guerre Mondiale voit les Juifs expulsés en mai 1915 ; seule une partie d’entre eux revient après le conflit : ils sont 1.444 en 1923, mais nombre de jeunes émigrent en Afrique du Sud et en Erez Israel entre les deux guerres. Kupiskis était l'un des principaux centres lituaniens de juifs Hasidim, avec deux rabbins officiant, trois synagogues, une yéshivah et trois écoles (Yavneh, Tarbut, et une école de Yiddish)...

L'armée allemande entre dans la ville le 26 juin 1941. Il y a là 1.500 Juifs : ceux de la ville et ceux venus se réfugier de Ponevez, Subich et Vishinto. Immédiatement débutent les brimades et vexations. Les Juifs sont rapidement parqués dans un ghetto, constitués de logements insalubres dans la rue de Vilna et les vieux bâtiments de la caserne de pompiers. Les Allemands nomment à la tête de la ville un certain Luva. Il était venu dans la ville durant l’occupation soviétique de 1940-1941, prétendant être communiste et avoir été blessé par les Allemands. Ayant gagné la confiance des Soviétiques, il est embauché comme professeur de gymnastique. En fait, c’est un « espion » nazi.

Immédiatement, il ordonne les massacres, tâche confiée à des habitants lituaniens de la ville. Luva n’est pas en reste : il tue lui-même avec ses séides 25 personnes en juillet derrière la gare, 41 autres (surtout des hommes) en août derrière le monastère et un troisième groupe d’environ 40 personnes un peu plus tard… Les massacre se poursuivent durant tout l’été, et en septembre 1941, il ne reste plus un Juif vivant dans la ville : ils sont 4.000 a avoir été massacrés, de Kupiskis et des environs : Vishinta, Shmantze, Plivna et de nombreux petits villages… sur les trois principaux sites des massacres : près du cimetière catholique au bout de la rue Gidamin (1.000 victimes), près du cimetière juif au bord du fleuve Kupe (2.700 victimes), dans la forêt de Slavantziskis, à 1 kilomètre de la gare (78 victimes le 28 juin 1941



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